Elles peuvent être artistiques, sportives ou manuelles, et bien qu’elles soient considérées comme facultatives, elles demeurent un élément essentiel de tout programme éducatif qui se respecte. Les activités extrascolaires sont aujourd’hui indissociables de la notion même d’enseignement, et sont essentiellement destinées à encadrer et encourager les aptitudes et prédispositions (physiques, artistiques….) personnelles de l’enfant.
Les activités parascolaires s’inscrivent dans le cadre d’un programme officiel établi par le staff enseignant dont les membres assureront eux-mêmes la supervision des différents cours. Initialement, les activités parascolaires étaient généralement perçues comme le meilleur moyen d’intégrer les groupes fraîchement arrivés de nouveaux élèves, leur permettant ainsi de nouer des amitiés et d’incorporer, en douceur, la communauté de l’école, à travers des activités récréatives. Pourtant, l’importance de ces activités a pris une ampleur telle, que bon nombre d’universités les placent très haut dans la liste de leurs critères d’admission d’étudiants ou d’octroi de bourse.
Tour d’horizon de ces activités qui ont évolué du rang de loisirs à celui de pilier académique.
Choix d’une activité extrascolaire
Le pourquoi…
Les activités extrascolaires, en général, ont un rôle éducatif indiscutable qui contribue grandement non seulement à distinguer puis valoriser les talents de l’enfant et à mieux assurer le processus de sa socialisation, mais aussi à l’éduquer et à former sa personnalité, pour peu que le choix de l’activité parascolaire soit bien adapté à l’enfant concerné.
Dans tous les cas, lui accorder la liberté absolue de ce choix garantit la volonté de l’enfant d’y participer et son assiduité, au fil des cours. L’activité extrascolaire doit rester un espace d’épanouissement et d’apprentissage détendu pour lui. Il ne s’agit pas de le priver de son temps libre, mais plutôt de mieux remplir cette plage horaire dans son emploi du temps, d’une activité qui maintienne le plaisir du temps libre, tout en lui assurant un nouvel apprentissage utile. En d’autres termes, le choix d’une activité extrascolaire est souvent question de joindre très naturellement l’utile à l’agréable.
Le comment…
Mais, avant tout, l’enfant doit être capable de choisir lui-même l’activité qui lui tient le plus à cœur, indépendamment de la préférence de ses parents.
Si l’enfant demeure indécis sur le choix de son activité extrascolaire, deux solutions se présentent alors aux parents : le dialogue et la discussion -capables de mieux guider l’enfant et lui révéler ses préférences, ou encore la participation à une série de cours ouverts où il accèdera à un aperçu plus détaillé de chaque activité mise à sa disposition.
Le quand…
Littéralement, à n’importe quel âge de l’enfant/adolescent, durant sa scolarité. Toutefois, le choix de l’activité va changer, en fonction du moment où l’élève décide de commencer une activité extrascolaire. En ce sens, il convient de dire qu’à chaque âge, son type d’activité.
Pour l’enfant, les activités sportives et physiques (foot, natation, course, basketball, judo…) sont un choix très adapté. Il est en effet conseillé de commencer à les pratiquer dès le plus jeune âge, dans la mesure où bon nombre d’enfants maintiennent ces activités, à travers tout leur parcours académique, et en font même parfois, éventuellement, une profession. Mais pour les enfants, ce type d’activités, à la fois initiatiques et divertissantes, sont un excellent moyen d’évacuer l’énergie et le stress de l’école, durant cette phase initiale où ils sont séparés du cocon familial pour intégrer l’école.
Pour le jeune adolescent, les activités artistiques sont particulièrement recommandées, puisqu’il s’agit souvent de moyens d’expression qui ont le pouvoir de canaliser son bouillonnement interne et son énergie émotionnelle exacerbée par la phase difficile du début de l’adolescence. Et le choix est large : entre participer à des ateliers artistiques (peinture, sculpture, poterie, écriture…) et monter et produire un spectacle (théâtre, exposition, concert…), en passant par le simple fait d’intégrer une chorale… il suffit de suivre la voix de son cœur.
Pour l’adolescent, les activités à orientation civique vont lui permettre de développer un sens des responsabilités (envers sa communauté, son environnement, sa société…) qui sera décisif dans son passage imminent à l’âge adulte. L’adolescent peut ainsi opter pour des activités en relation avec des organisations humanitaires, environnementales ou encore d’aide sociale.
A chaque personnalité, son activité…
Suivre simplement la logique psychologique de l’enfant demeure la méthode la plus efficace pour faire le bon choix d’activité.
Petit guide pratique :
Problème de concentration ? Optez soit pour une activité artistique (surtout les arts plastiques) qui serait l’espace idéal pour laisser libre cours à l’imaginaire de son monde secret, soit pour un sport d’équipe (notamment le foot) qui deviendrait le moyen pour lui de se focaliser sur l’action du moment et la nécessité de jouer un rôle essentiel dans l’effort collectif.
Problème de maladresse ? Optez soit pour la natation qui aurait les meilleures chances de le réconcilier très naturellement avec la notion de coordination corporelle, soit pour le chant (chorale, par exemple) qui ne nécessiterait aucune action physique de sa part, ou encore pour le théâtre ou le cirque, des activité qui pourraient aller jusqu’à valoriser ce défaut de maladresse.
Problème de physicalité/activité excessive ? Les arts martiaux s’imposent comme un choix idéal, puisqu’ils permettent non seulement de diffuser toute cette énergie, mais aussi d’apprendre à mieux la canaliser. Dans le même contexte, l’équitation lui permettrait également d’intégrer les notions de contrôle et de calme, simplement en les inculquant lui-même à sa monture. D’un autre côté, les jeux intellectuels (les échecs, par exemple) représentent une stratégie différente mais tout aussi efficace, puisque l’enfant canaliserait ainsi toute son énergie dans un effort mental souvent très gratifiant.
Problème d’autorité ? A ce niveau, toute activité qui nécessiterait une forme ou une autre de discipline et de travail en équipe serait un choix évident. Sport d’équipe, arts martiaux…ou même le théâtre ! Cette activité artistique l’obligerait à partager scène et lumières avec ses camarades, à donner la réplique (et non la monopoliser) et comprendre l’importance de la répartition équitable des rôles dans le succès d’une action collective.
Problème de timidité excessive ? Là encore, deux stratégies s’offrent aux parents. La première consisterait à laisser l’enfant s’exprimer en douceur, dans une activité solitaire qui renforcerait également sa confiance en lui en lui apportant plaisir et sens de l’accomplissement (activité artistique manuelle, par exemple). L’autre option viserait plutôt à le pousser à s’exprimer verbalement, à son rythme, certes, mais sans pouvoir réchapper à la tâche (apprentissage d’une nouvelle langue, théâtre…).
Activités extrascolaires : Un moyen d’adaptation scolaire, sociale et humaine
Au-delà de leurs qualités cognitives, psychologiques et émotionnelles, les activités extrascolaires, souvent qualifiées de « loisirs », ont pourtant une fonction additionnelle qui contribue grandement au développement de l’enfant : celui de l’aider à intégrer la société, aussi bien dans son sens scolaire réduit que dans son sens citoyen plus large.
Les ricochets de l’impact sur le plan physique et social des activités extrascolaires se propagent bien au-delà de la simple aptitude à former des amitiés avec ses camarades de jeu/loisir. Il s’agit très souvent d’établir une condition sine qua non à son succès académique (sur le moyen terme) et son développement individuel et humain (sur le long terme).
L’activité assure ainsi la formation initiale, le maintien et le développement sain et bénéfique d’un véritable réseau de relations sociales et interpersonnelles, d’abord avec son entourage direct, puis, très rapidement, avec un cercle plus élargi de nouvelles connaissances qui vont avoir un impact plus ou moins considérable sur le développement de sa personnalité, à travers l’enfance et l’adolescence. Et, selon l’activité exercée, l’impact en question peut être très significatif ; bon nombre d’enfants développent en effet des amitiés souvent durables avec un ou plusieurs membres de leur équipe de foot, par exemple. Des amitiés qui deviendront automatiquement la ‘fréquentation’ de l’adolescent en devenir.
D’autre part, l’enfant développe également, au fil des succès, échecs et expériences vécues (en solo) ou partagées (en groupe), le goût de l’effort, de la concurrence et du challenge, et donc une confiance en soi, une détermination et un besoin de persévérance qui se reflètent très naturellement sur ses efforts ainsi que sur ses résultats scolaires et académiques. La stabilité et l’attitude positive que l’enfant ou l’adolescent acquiert ainsi réduisent très largement les risques de décrochage scolaire ou pire, de délinquance.
Sur un plan humain et social, une activité collective renforce le sentiment d’appartenance au groupe, à l’école et/ou établissement de l’activité. La notion de responsabilité envers l’autre est également consolidée, prenant graduellement, sous la tutelle d’un bon encadrement et avec le temps, la forme d’un solide sens de la citoyenneté et d’une responsabilité civique affirmée. Des valeurs qui sont transposées dans l’attitude académique et personnelle de l’enfant, faisant ainsi, parfois, toute la différence, durant la phase d’adolescence.
En conclusion, une activité extrascolaire est finalement bien plus qu’un passe-temps imposé ou même un agréable loisir. C’est simple : un enfant ayant reçu un apprentissage utile et épanouissant, dans un milieu sécurisé et encourageant, grandira nourri et renforcé, dans son parcours académique et sa personnalité, par des valeurs qu’il cherchera automatiquement à transmettre et à reproduire pour les autres.